Enfant porteur de trisomie 21
La prise en charge d’enfant porteur de trisomie 21 vise les objectifs suivants :
- Renforcement de la tonicité des muscles bucco-lingo-faciaux
- La rééducation de la déglutition et de la posture linguale
- Travail des pré-requis à la communication (désir de communiquer, tour de rôle, attention conjointe, permanence de l’objet, imitation motrice/verbale)
- Participation à la construction du jeu symbolique
- Soutien à la communication non verbale
- Travail de la compréhension non verbale
- Travail de la pragmatique
- Soutien à la communication verbale (phonologie, lexique, morphosyntaxe)
- Travail de la compréhension verbale (lexique, morphosyntaxe)
- Autonomie de l’enfant
- Guidance parentale
- Accompagner la compréhension/expression des émotions
- Si besoin, mise en place d’outil de communication améliorée ou alternative (CAA)
- Travail de l’articulation
Important : chaque enfant étant différent, la prise en charge s’adapte en fonction du profil, des observations et de la demande.
Enfant porteur d'autisme
La prise en charge d’enfant porteur d’autisme vise les objectifs suivants :
- Autonomie de l’enfant
- Travail des pré-requis à la communication (désir de communiquer, tour de rôle, attention conjointe, permanence de l’objet, imitation motrice/verbale)
- Participer à la construction du jeu symbolique
- Soutien à la communication non verbale
- Travail de la compréhension non verbale
- Travail de la pragmatique
- Soutien à la communication verbale (phonologie, lexique, morphosyntaxe)
- Travail de la compréhension verbale (lexique, morphosyntaxe)
- Guidance parentale
- Accompagner la compréhension/expression des émotions
- Si besoin, mise en place d’outil de communication améliorée ou alternative (CAA)
Important : chaque enfant étant différent, la prise en charge s’adapte en fonction du profil, des observations et de la demande.
Le langage écrit
C’est la capacité qu’ont les êtres humains à exprimer leur pensée et à communiquer au moyen d'un système de signes distincts et reconnaissables, dessinés, tracés, gravés sur une surface quelconque. Pour pouvoir s’exprimer et se faire comprendre par écrit, différentes aptitudes sont requises.
Quand et pourquoi consulter ?
Le langage écrit peut être touché sur différents points. Il peut y avoir des troubles de la communication écrite, lorsque par exemple votre enfant présente des troubles :
- De la lecture : On peut observer des difficultés de déchiffrage (erreurs ou lenteur) ou des difficultés de compréhension à la lecture. Il pourrait s’agir de dyslexie.
- De l’orthographe : On note des difficultés concernant l’orthographe des mots, l’orthographe d’usage ou l’orthographe grammaticale, l’orthographe morphosyntaxique. Nous sommes peut-être face à de la dysorthographie.
- Du graphisme : Si on observe un trouble persistant affectant le geste graphique (dessin et écriture), on parlera de dysgraphie. Dans certains cas, les difficultés graphiques peuvent être mises en lien avec d’autres diagnostiques, tels que le Haut Potentiel par exemple. En fonction, il faudra parfois consulter en neuropsychologie ou en psychomotricité.
- Des logico-mathématiques : Lorsqu’un enfant présente des difficultés en numération, au niveau des différentes opérations, en grandeurs, dans la pensée logique, au niveau de son raisonnement, il se pourrait que nous soyons face à une dyscalculie.
Ces différents diagnostiques peuvent être accompagnés ou liés à d’autres difficultés, telles que les troubles attentionnels ou des troubles visuels (balayage visuel notamment).
Notons également que si un enfant présente des difficultés en langage oral, celles-ci auront des répercussions sur l’apprentissage du langage écrit qui ne pourra pas se mettre en place de façon optimale.
Chez qui consulter ?
Si les difficultés persistent et entravent les apprentissages scolaires notamment, il s’agit de consulter en logopédie. Il peut en effet s’agir d’un trouble du langage écrit. Si celui-ci n’est pas pris en charge ou si l'intervention logopédique est trop tardive, il pourrait y avoir des répercussions sur les apprentissages scolaires (lecture, écriture, mathématiques,…) et sur l’estime de soi.
Localisation
Les consultations en logopédie ont lieu sur notre implantation à Court-Saint-Etienne:
Le site se trouve à proximité des grands axes et transports en commun vers Ottignies Louvain-la-Neuve, Wavre, Braine L'Alleud, Mont-Saint-Guibert, Villers-la-Ville, Rixensart, Genappe et Nivelles.
Le langage oral
C’est la capacité qu’ont les êtres humains à exprimer leur pensée et à communiquer au moyen d'un système de sons distincts et reconnaissables.
Pour pouvoir s’exprimer et se faire comprendre, différentes aptitudes sont requises.
Quand et pourquoi consulter ?
Le langage oral peut être touché sur différents points. Il peut y avoir des troubles de la communication, lorsque par exemple votre enfant présente des troubles :
- De l’articulation et éprouve des difficultés à prononcer certains mots (déformation, absence ou remplacement de certains sons).
- Du lexique : On note un vocabulaire pauvre, peu précis tant en compréhension qu’en expression.
- De la syntaxe : On observe des structures de phrases pauvres ou incorrectes ou manquant de précision. À nouveau, la difficulté peut se retrouver tant en compréhension qu’en production.
- De la communication : lorsque votre enfant ne communique pas, ne soutient pas le regard,…
Lorsque ces difficultés présentes des particularités peu fréquentes ou persistent malgré une rééducation régulière et un suivi à la maison, on pourrait être face à une dysphasie.
Notons d’autres troubles liés au langage oral :
- Une altération du tonus au niveau des organes phonateurs suite à un trouble myofonctionnel.
- Si votre bébé, enfant refuse la nourriture, on peut alors suspecter un trouble de l’oralité appelé dysoralité.
- Lorsque l’on constate un dysfonctionnement de la capacité de souffle, de l’utilisation des cordes vocales, il s’agit peut-être d’une manifestation d’un trouble de la voix.
- Lorsque le bébé ne bruite pas, ne babille pas, ne vous répond pas. Consulter alors le pédiatre qui vous invitera à consulter un ORL pour investiguer le système auditif et déceler si un trouble d’audition n’est pas présent.
- Lorsque votre enfant répète ou prolonge involontairement des sons ou des syllabes, il présente peut-être un bégaiement.
- Lorsque l’origine du trouble du langage oral est une lésion cérébrale, on parlera d’aphasie.
Chez qui consulter ?
Si les difficultés persistent et entravent la compréhension par l'entourage, il s’agit de consulter en logopédie. Il peut en effet s’agir d’un trouble du langage oral. Si celui-ci n’est pas pris en charge ou si l'intervention logopédique est trop tardive, il pourrait y avoir des répercussions sur les apprentissages scolaires (lecture, écriture, mathématiques,…) et sur l’intégration sociale.
Localisation
Les consultations en logopédie ont lieu sur notre implantation à Court-Saint-Etienne:
Le site se trouve à proximité des grands axes et transports en commun vers Ottignies Louvain-la-Neuve, Wavre, Braine L'Alleud, Mont-Saint-Guibert, Villers-la-Ville, Rixensart, Genappe et Nivelles.
Myo-fonctionnel
Les troubles myofonctionnels sont: déglutitions atypiques, malpositions linguales, respiration buccale, bavage, fonction tubaire.
La déglutition est un geste volontaire : une intervention logopédique permet d’en modifier le déroulement à travers des exercices spécifiques.
Le logopède restaure la respiration nasale, la position linguale correcte, l’articulation, afin de mettre en place la déglutition adéquate.
Une fois cette déglutition secondaire acquise, celle-ci éliminera les signes associés (poussée de la langue sur les dents par exemple) et consolidera la stabilité d’un traitement orthodontique.
Les signes associés possibles de la déglutition atypique sont :
- La respiration buccale : l’enfant a souvent la bouche ouverte, de jour/de nuit, des cernes et parfois des difficultés de concentration.
- Des habitudes de succion (pouce , doudou) qui peuvent maintenir les troubles.
- Une posture corporelle spécifique et souvent préhension particulière du crayon.
Dysoralité
Lorsqu’il n’y a pas de plaisir à manger, lorsque ces difficultés alimentaires sont présentes depuis toujours, lorsque les nausées ou vomissements sont fréquents, nous sommes peut-être face à un trouble de l’oralité.
C’est quoi la dysoralité ?
C’est une aversion alimentaire d’ordre sensoriel et/ou praxique avec : la présence exacerbée du réflexe nauséeux, des troubles de la succion déglutition mastication, des troubles articulatoires
Quels sont les signes ?
Différents signes peuvent se manifester et coexister : manger est pénible - dégoût à la vue, à l’odeur, à la texture des aliments -- refus de goûter un nouvel aliment - lenteur et problèmes de comportement lors des repas - nausées, haut-le-cœur , vomissements - brossage des dents désagréable - toux , fausses-routes - nourriture stockée en bouche même après le repas - hyper sensorialité globale, orale, et /ou tactile.
Pour les bébés : temps de tétée supérieur à 30 min - absence d’explorations orale et tactile - refus des passages à la cuillère et aux morceaux
Qui peut être sujet à la dysoralité ?
Du nourrisson prématuré aux adultes en passant par la personne porteuse de handicap – IMC - fente labio-palatine - maladie génétique - pathologies digestives
La dysoralité en vidéo
Troubles de l’attention et de la concentration
Les troubles d’apprentissage sont parfois associés à des troubles de l’attention-concentration et sont alors suivis en collaboration avec les neuropsychologues.
Aménagements raisonnables
Les aménagements raisonnables sont des adaptations et/ou des outils proposés aux enfants à besoins spécifiques, dans le cadre scolaire (enseignement ordinaire fondamental et secondaire), afin de leur permettre d'accéder aux apprentissages de manière épanouissante et constructive. Ces mesures sont multiples, variées et doivent être appropriées aux difficultés de l'enfant. Un diagnostic attestant d'un trouble d'apprentissage (dyslexie/dysorthographie, dyspraxie, dysphasie, dysgraphie, dyscalculie,...), datant de moins d'un an, posé par un spécialiste est d'ailleurs exigé pour pouvoir en bénéficier. Dans le cadre d'un suivi logopédique en cours, le rôle du logopède peut être de déterminer, avec le patient, les aménagements les plus pertinents en fonction de ses besoins et d'en être le relais auprès de l'enseignant. Ses aménagements sont à réévaluer régulièrement pour en mesurer l'utilité et le bénéfice au fil du temps et les ajuster si nécessaire
Dyscalculie
Parler des troubles logico mathématiques et de la dyscalculie est une tâche complexe.
L’enfant présente des signes tels que : difficultés dans les classements ; absence ou manque de sens logique ; déficits en compréhension des nombres à la lecture et l’écriture ; difficultés de passage à la dizaine, centaine ; mémorisation des tables ; compréhension malaisée des nombres décimaux, fractions, problèmes, mesures de grandeur ; mélange des procédés de calcul ; confusions spatiales et temporelles etc.
Souvent le parent à l’impression que l’enfant le fait « exprès » : le comptage, le calcul est ok, puis à l’instant d’après, rien ne va plus. En cas de doute, un bilan logopédique réalisé par un(e) logopède spécialisé(e) en dyscalculie, s’avère utile afin de situer la problématique, et permettre l’orientation vers la prise en charge la plus appropriée : psychomotricité, logopédie, neuropsychologie, psychologie, kinésiologie…
Numération, opérations, grandeurs, pensée logique, raisonnement:
Dysorthographie
Qu'est-ce que la dysorthographie ?
La dysorthographie est un trouble d’apprentissage persistant dans le temps. Cette pathologie affecte l’acquisition mais aussi l’automatisation de l’orthographe. Les personnes concernées ne présentent aucun déficit intellectuel ni trouble sensitif ou neurologique. Cette difficulté orthographique est souvent associée à de la dyslexie (qui est un trouble de la lecture). On peut aussi parfois observer de la dysgraphie (qui s’agit d’un trouble du geste graphique).
Quels sont les symptômes de la dysorthographie ?
Ce trouble du langage écrit se caractérise par des symptômes divers. On peut en effet, selon les cas, relever des confusions visuelles (b-d/p-q/… - « dalle » pour balle) et/ou auditives (f-v/p-b/… « facances » pour vacances ou « matame » pour madame) - des inversions (difficultés à respecter l’ordre des lettres dans un mot – « tratine » pour tartine) - des omissions (lettres ou sons manquants - « tiangle » pour triangle) - des ajouts (lettres ou sons en trop – « trartine » pour tartine) - des erreurs de segmentation, de découpage des mots (plusieurs mots collés les uns aux autres ou mots scindés en plusieurs parties – « l’apin » pour lapin ou « unours » pour un ours) - des difficultés à mémoriser les différents sons simples (a/o/m/…) ou complexes (an/on/…) - des difficultés à mémoriser l’orthographe de certains mots avec la présence de fautes d’orthographe souvent aléatoires et récurrentes - des difficultés avec la conjugaison et la grammaire (notamment avec les accords sujet-verbe et/ou déterminant-nom-adjectif) - une difficulté à recopier ou à rédiger un texte correctement - une grande lenteur de réalisation avec de nombreuses hésitations.
Ces erreurs se retrouvent à la fois en écriture spontanée et en écriture sous dictée.
La dysorthographie, comme la majorité des troubles d’apprentissage, peut entrainer une mauvaise estime de soi et une fragilisation psychologique.
Poser un diagnostic sur la dysorthographie
La dysorthographie est diagnostiquée sur base d’un bilan logopédique. Elle fait ensuite l’objet d’une rééducation logopédique personnalisée avec un logopède formé à cet effet. Parfois, la rééducation logopédique mènera à mettre en place des aménagements raisonnables en classe afin d’aider au mieux l’enfant. Dans d’autres cas, on proposera l'utilisation du clavier. Dans les cas où un trouble attentionnel est associé, le logopède pourra également renvoyer en neuropsychologie.
La dysorthographie expliquée en vidéo
Prendre rendez-vous en logopédie
Information et orientation
Pour toutes informations complémentaires ou orientation, une permanence téléphonique est assurée au 📞010/61.86.16 du lundi au samedi de 9h à 19h.
Localisation
Les consultations en logopédie ont lieu sur nos deux implantations à Court-Saint-Etienne:
Les sites se trouvent à proximité des grands axes et transports en commun vers Ottignies Louvain-la-Neuve, Wavre, Braine L'Alleud, Mont-Saint-Guibert, Villers-la-Ville, Rixensart, Genappe et Nivelles.
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Dyslexie
La dyslexie : qu’est-ce que c’est ?
La dyslexie est un trouble d’apprentissage qui persiste dans le temps. Elle se manifeste chez des enfants sans déficience intellectuelle, sans trouble visuel ou auditif, sans atteinte neurologique. Les personnes dyslexiques présentent des difficultés pour acquérir et maitriser la lecture. La dyslexie est souvent associée à une dysorthographie (trouble de l’acquisition et de la maitrise de l’orthographe).
Quels sont les signes/erreurs typiques de la dyslexie ?
Chaque patient est différent et la dyslexie peut être de différents types
- Dyslexie phonologique qui est une difficulté de la voie d’assemblage : les lettres ne se fusionne pas pour former des sons et des mots
- Dyslexie de surface qui est une atteinte de la voie d’adressage : les mots ne sont pas reconnus dans leur globalité et leur sens
- Dyslexie de type mixte avec atteinte des deux voies de lecture citées ci-dessus. Elle peut être plus ou moins sévère.
Les erreurs ci-dessous ne sont donc pas forcément présentes, dans leur entièreté, chez tous les patients mais sont les erreurs les plus fréquentes rencontrées dans les cas de dyslexie.
Les erreurs typiques sont:
- des inversions : trois qui sera lu toir ;
- des confusions : b/d, v/f, ou/on par exemple ;
- des omissions : le r du mot trou est omis et le mot est lu tou ;
- des ajouts : carte lu crarte ;
- des erreurs de segmentation : animal lu an-imal ;
- des erreurs de régularisation : monsieur sera lu « mon »-« si »-« eur » ;
- des erreurs visuelles ou dérivationnelles : fruit sera lu fuite par exemple, ou jardinier lu jardin.
Les patients dyslexiques présentent souvent des difficultés à mémoriser les sons complexes : ail – eil, … ; une lenteur et une difficulté à comprendre un texte/récit, …
Le diagnostic
La dyslexie est diagnostiquée sur base d’un bilan logopédique prescrit par un médecin.
En quoi consiste la rééducation logopédique ?
La rééducation de la dyslexie a pour but de développer les habiletés de lecture en utilisant divers moyens permettant à l’enfant de progresser. L’objectif est de rendre les procédures d’identification des mots écrits (assemblage : fusion des lettres/sons pour former un mot et adressage : reconnaissance immédiate du mot) efficaces. Ces voies de lecture permettront au jeune de déchiffrer correctement et d’accéder au sens de ce qu’il lit.
Pour certains patients, des aménagements raisonnables seront utiles. Pour les cas sévères de dyslexies, l’apprentissage du clavier et la mise en place de fonctions d’aide (ex : synthèse vocale) seront peut-être nécessaires.
La dyslexie en vidéo
Le décodage et la compréhension
Une deuxième vidéo sur la dyslexie réalisée par les québecois également :
Dysphasie
La dysphasie est un trouble sévère et durable de l’apprentissage et du développement du langage oral. Elle se traduit par un déficit limité uniquement au domaine langagier. Il faut la différencier du retard de langage oral, qui, lui est réversible (c’est-à-dire qu’il peut se rétablir avec le temps et une rééducation logopédique). Dysphasie touche environ 2% de la population.
Nous pouvons différencier 3 types de dysphasies : la dysphasie réceptive qui touche la compréhension d’un message, la dysphasie expressive qui touche l’expression d’un message et la dysphasie mixte qui touche les deux versants du langage oral.
Ce qui caractérise un enfant dysphasique pourrait se traduire par l’apprentissage du langage tardif, des difficultés à s’exprimer et donc à se faire comprendre, des difficultés à apprendre à lire et écrire lors de l’entrée en école primaire. Par ailleurs, c’est un trouble qui existe en l’absence de problèmes physiques, de déficit mental ou sensoriel, de troubles du comportement et de carence affective.
La principale cause de difficulté qu’éprouve un dysphasique à l’école est que la communication verbale est très largement préférée. Pour aider un enfant dysphasique, il faut passer par des images et des gestes, les voies auditives et verbales étant handicapées. Il faut donc privilégier au maximum la communication non-verbale avec ces enfants.
Un diagnostic de dysphasie ne peut être posé qu’après une consultation médicale d’un médecin spécialiste (neuropédiatre), un bilan audiométrique chez un ORL, un bilan de quotient intellectuel chez un neuropsychologue, un bilan de langage oral réalisé par logopède et enfin, un entretien avec la famille qui fournit des informations précieuses sur le comportement quotidien de l’enfant.
Une consultation avant l'âge de 4 ans ne sera pas très concluante, car l'enfant est alors toujours en période d'évolution. Cependant l'enfant pourra être considéré comme un sujet présentant des risques d'incapacité langagière et/ou des troubles persistants du langage. Les parents seront alors guidés et conseillés par le logopède afin de favoriser le développement du langage de leur enfant.
Après 4 ans, le logopède effectue un bilan du développement langagier. Il détermine ainsi la nature des difficultés de l'enfant. La rééducation logopédique est dans tous les cas indispensable, et outre le fait qu'elle doit être précoce, elle doit aussi être intensive (c'est-à-dire au moins trois séances de 30 minutes par semaine). Le remboursement octroyé par la Mutuelle peut s’étendre jusqu’à l’âge de 17 ans révolus.
Le logopède pourra, par ailleurs, conseiller une consultation chez un psychologue ou un ergothérapeute, qui pourront peut-être répondre à d'autres besoins de l'enfant.
Si les troubles sont trop importants et empêchent un épanouissement de l’enfant dans ses apprentissages scolaires, l’équipe éducative (l’école, le PMS et le logopède) peut orienter la scolarité de l’élève vers un établissement d’enseignement spécialisé bien souvent de type 7 ou 8, afin d’intégrer une classe dite de langage.
Qu'est-ce que l'aphasie ?
L'aphasie est un trouble du langage acquis, dont l'origine est une lésion au niveau du cerveau. Ces lésions peuvent notamment être causées par un accident vasculaire cérébral, un traumatisme crânien, une maladie infectieuse (méningite…), une tumeur cérébrale, ou encore une maladie neurodégénérative.
Ces lésions du cerveau entrainent une perturbation du langage de l'enfant. Dans ce type de troubles, le langage était auparavant acquis. Il ne s'agit donc pas d'une difficulté de développement du langage mais bien d'une perturbation de compétences langagières déjà installées avant la lésion.
Les perturbations du langage seront variables en fonction de la localisation de la lésion dans le cerveau, mais également en fonction de son importance. Les troubles du langage dans le cadre de l'aphasie sont donc multiples, nous pouvons notamment retrouver :
- Des troubles de l'expression : langage vide de sens, mutisme, manque du mot (le mot sur le bout de la langue) ; difficultés articulatoires (l'enfant ne retrouve plus les mouvements nécessaires à l'articulation de certains sons) ; difficultés à formuler une phrases, difficultés à répéter des mots ou des phrases, confusions de sons, confusions de mots (soit des mots qui se ressemblent phonologiquement, soit des mots proches sur le plan du sens), etc.
- Des troubles de la compréhension : difficultés à comprendre un énoncé, difficultés se rendre de compte des erreurs produites en expression, production de mots qui n'existent pas (car l'enfant ne se rend pas compte des erreurs qu'il produit), etc.
- Des troubles de l'expression et/ou de la compréhension écrite (lecture, écriture sous dictée, écriture spontanée…).
Les troubles langagiers dans le cadre d'une aphasie sont amenés à évoluer. En effet, lorsqu'une lésion survient, le cerveau met en place une capacité de compensation appelée "plasticité cérébrale". La plasticité cérébrale est la capacité du cerveau à créer des connexions et des réseaux entre les neurones en fonction de l'environnement dans lequel l'homme évolue, ainsi que ses expériences de vie. Lorsqu'une lésion survient, cette capacité permet au cerveau de compenser la perte d'une partie de ses neurones en créant de nouvelles connexions. La plasticité cérébrale est optimale chez les enfants, c'est pour cela que les apprentissages sont plus efficaces chez les enfants que chez les adultes.
La plasticité cérébrale aura cependant besoin d'un petit coup de pouce. Au plus le cerveau sera stimulé, au plus la récupération sera efficace.
Qui consulter ?
Dans le cas d'une aphasie, il est donc indiqué de consulter, notamment, un(e) logopède afin de stimuler les compétences langagières qui ont été touchées et mettre en place des moyens de compensation afin de maintenir la meilleure communication possible entre l'enfant et son entourage.
D’autres compétences cognitives peuvent être touchées lors d'une lésion cérébrale, et avoir un impact sur la récupération langagière. Il conviendra donc également de consulter un(e) neuropsychologue afin de stimuler ces compétences.
L'aphasie en vidéo
Troubles de la communication
Dès le moment où l’enfant bruite, des tours de paroles, intonations et rythme se mettent en place. La logopédie pour enfant traite les troubles de la communication.